samedi 25 septembre 2010

L'ARAIGNEE ET LA FAMINE.


Dans la forêt,c'était une période de famine. Les animaux ne trouvaient plus de nourriture. L'araignée, qui n'avait pas mangé depuis des jours, se mit à marcher droit devant elle à travers la forêt, pour chercher quelque chose à se mettre sous la dent.

Soudain, comme un mirage, lui apparut un bananier rempli de bananes mûres à point, prêtes à être mangées, et, de plus, dissimulé des regards. Devant ce festin inattendu, l'araignée cria de joie :

- Des bananes mûres !!!

A la suite de cela, l'araignée tomba raide étendue par terre. Au bout de quelques instants, une goutte de rosée vint chatouiller le nez de l'araignée qui se réveilla.

Alors , le bananier lui dit ceci :

- Ne crie jamais mon nom quand tu me vois. Je te laisse la vie sauve pour cette fois. Sers-toi et mange, mais surtout n'oublie pas ce que je viens de te dire.

L'araignée après avoir mangé tout ce qu'elle pouvait, commença à élaborer un plan.

Au bout de quelques temps, son embonpoint commença à faire des envieux parmi les autres animaux. Un par un, ils venaient la voir pour connaître son secret. Elle décida de le révéler au lézard, car il n'était pas très malin et il n'avait pas assez de force pour se venger s'il s'apercevait d'une tromperie. Ils partirent tous les deux et après plusieurs détours, l'araignée le mena à l'endroit où étaient les fruits. Le lézard surpris s'écria :

- Des bananes mûres !!!

Aussitôt dit, il tomba raide mort. Comme elle l'avait prévu, maintenant l'araignée avait de la viande pour accompagner ses bananes.

Et chaque animal, tour à tour, accompagna l'araignée dans la recherche de nourriture. Prenant confiance dans sa ruse, l'araignée mangea des animaux de plus en plus gros et puissants, mais peu malins comme l'hyène et l'éléphant.

Au fur et à mesure que la forêt se vidait, l'araignée grossissait. Il vint un jour où elle n'eut même plus peur de s'attaquer à des animaux plus futés. Un jour, elle accompagna le lièvre jusqu'à la bananeraie. Mais arrivé là, le lièvre fit celui qui ne voyait rien.

- Tu n'as encore rien trouvé ? demanda l'araignée avec un large sourire.

- Ben, non et toi ? répondit le lièvre.

- Ici, on peut trouver des choses, il suffit de bien regarder ! dit l'araignée

Au bout d'une heure de recherche, le lièvre n'avait toujours rien trouvé.

- Je ne vois pas l'ombre d'une carotte dans le coin, nous devrions rentrer chez nous !

- Mais on n'est pas en Europe ici, idiot. Qu'est-ce qu'on trouve de bon ici ?..... Qu'est-ce qui pousse dans les arbres ?

- Je ne sais pas moi...... Des oranges ?

- Mais.... Regarde !!! c'est juste devant toi.... Là..... Tout jaune et mûr à souhait, tu ne vois pas... Là ?? dit l'araignée excédée en montrant un énorme bananier plein de fruits.

- Quoi ???? des papayes ???? ICI ???? montre-moi vite !!!

- C'est quoi, ça, imbécile !!! regarde, c'est une ????? banane !!!!!....... Une banane bien mûre..... arghhhhh .... Dit l'araignée en mourant.

Sur ce, le lièvre prit les bananes et l'araignée pour son dîner.

Moralité : Il y a toujours une limite en tout. Celui qui se croît rusé, comme l'araignée, trouvera toujours quelqu'un pour le surpasser.

vendredi 17 septembre 2010

UNE PARTIE DE CACHE-CACHE

La Folie décida d'inviter ses amis pour prendre le café chez elle, et tous les invités y allèrent. Après le café, la Folie proposa :

- On joue à cache-cache ?

- Cache-cache, c'est quoi ? demanda la Curiosité

- Cache-cache ? C'est un jeu. Je compte jusqu'à 100 et vous vous cachez ; quand j'ai fini de compter, je vous cherche, et le premier que je trouve sera le prochain à compter.

Tous acceptèrent, sauf la Peur et la Paresse.

- 1..... 2..... 3......, la Folie commença à compter

L'Empressement se cacha le premier, n'importe où.

La Timidité, timide comme toujours, se cacha dans une touffe d'herbe.

La Joie, courut au milieu du jardin.

La Tristesse commença à pleurer, car elle ne trouvait pas d'endroit approprié pour se cacher.

L'Envie accompagna le Triomphe et se cacha près de lui, derrière un rocher.

La Folie, continuait de compter tandis que ses amis se cachaient.

Le Désespoir était désespéré en voyant que la Folie en était déjà à 99.

- 100 ! Cria la Folie, je vais commencer à chercher....

La première à être trouvée fût la Curiosité, car elle n'avait pu s'empêcher de sortir de sa cachette pour voir qui serait le premier découvert...

Puis, la Folie vit le Doute au-dessus d'une clotûre ne sachant pas de quel côté il serait le mieux caché.

Et ainsi de suite, elle découvrit la Joie, la Tristesse, la Timidité...

Une fois tous réunis, la Folie demanda :

- Où est l'Amour ?

Personne ne l'avait vu.

La Folie commença à le chercher. Elle chercha au-dessus des montagnes, dans les rivières, au pied des rochers..... Mais elle ne trouva pas l'Amour.

Cherchant de tous côtés, la Folie vit un rosier, en prit une branche et recommença à chercher...

Soudain elle entendit un cri....

C'était l'Amour qui criait parce qu'une épine lui avait crevé un oeil.

La Folie ne savait plus quoi faire. Elle s'excusa, implora l'Amour pour avoir son pardon et alla jusqu'à lui promettre de le suivre pour toujours.....

Et l'Amour accepta les excuses.

Aujourd'hui, l'Amour est aveugle...... Et la Folie le suit de très près....

mercredi 15 septembre 2010

LES SIRENES


les sirènes !!! Je suis persuadé que vous pensez qu'elles ne vivent qu'en haute mer !!!!

Eh bien ! Détrompez-vous, il existe bel et bien des sirènes d'eau douce... Si vous saviez comme elles sont belles, ensorcelantes, mais vénéneuses aussi comme leurs soeurs....

Elles n'apparaissent qu'à la lune levée, pour jouer ou vaquer à leurs occupations... Mais, dès la première lueur de l'aube, elles disparaissent dans les brumes du fleuve..

Vous, oui vous qui me lisez, méfiez-vous de ne pas succomber à leur appel, car alors, elles se déchaînent, leurs yeux deviennent rouges comme des braises et leurs dents, eh bien leurs dents s'allongent jusqu'à leur menton et luisent tels des rasoirs...

J'ai connu, dans mon village, un homme qui était pêcheur de son métier. Chaque soir, il allait tendre ses lignes dans le fleuve et venait les lever peu avant l'aube..

Une nuit, alors qu'il allait à son travail comme d'habitude, il entendit près de la rive, des voix de femmes qui riaient, chantaient et bavardaient...

Méfiant, mais intrigué, il s'approcha doucement et resta bouche bée : dans l'eau, près de la rive, des sirènes jouaient, bavardaient et peignaient leurs longs cheveux entre leurs doigts dorés....

Son coeur s'est alors mis à battre plus vite, jamais il n'avait vu de telles merveilles.... Captivé, il était incapable de fuir, se tenant au vent pour ne pas avancer... Soudain, il chancela et fit craquer une branche.

Une jeune sirène sursauta et l'aperçut.

- Venez vite mes soeurs ! Voilà un homme !!!

Aussitôt, elles accoururent, s'assemblèrent et se mirent à chanter une musique ensorcelante.

- Si j'avance, je meurs ! se dit le pêcheur.

Mais.... Il avança, il avança d'un petit pas tout en hurlant d'épouvante autant que de bonheur... Le chant vertigineux semblait emplir le monde.... Et au bord de l'eau..... Il fit un avant-dernier pas.... Il ferma les yeux, se prit la tête à deux mains et resta là, à ne plus rien savoir.... Quand enfin il osa regarder, les lueurs de l'aube apparaissaient et le fleuve allait son cours, comme tous les jours....

Il s'en fut relever ses lignes comme à son habitude, mais ce jour là, il y avait tant de poissons pris, qu'il s'entendit rire et pleurer dans la grisaille du matin....

Jamais il n'avait fait d'aussi bonne pêche, mais il ne garda rien, offrit tout aux gens du village.....

Un peu plus tard, je l'ai vu prendre le chemin qui sort du village... Je ne sais pas où il est allé... Peut-être vers le fleuve ? Peut-être vers la terre ? En tous cas, ce que je sais, c'est qu'au village, on ne l'a jamais revu....

dimanche 5 septembre 2010

LES DEUX FRERES

Il y a très très longtemps, vivaient dans un petit village du sud de la France, deux frères qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Depuis leur enfance, ils étaient toujours ensemble et s'étaient juré de ne jamais se séparer. Ils vivaient de la pêche et étaient heureux de travailler à l'unisson.

Chaque jour avant l'aube, ils partaient relever les filets qu'ils avaient posé la veille.... Et un matin..... Ils découvrirent parmi les poissons, une jolie sirène, blessée et prisonnière de la nasse. Il faut dire que depuis quelques temps, attirée par leurs rires et leurs bavardages, cette jolie petite sirène les avait observé, intriguée et fascinée par leur ressemblance. Et ce matin là, eh bien.... elle s'était approchée un peu trop près des filets.....

Après lui avoir porté secours et l'avoir soignée, les deux frères, qui étaient tombés éperdument amoureux d'elle au premier regard, choisirent de rester leur vie durant auprès de cette si jolie sirène...

Oui, mais voilà, les humains de peuvent pas vivre sous l'eau et les sirènes si jolies soient-elles ne peuvent rester sur terre..... Alors, comment faire ????

Eh bien, notre jolie sirène, qui était quelque peu magicienne métamorphosa les frères en deux gigantesques rochers. Ainsi, leur voeu était exaucé, ils ne seraient jamais séparés l'un de l'autre et vivraient éternellement auprès d'elle....

Si un jour, votre chemin vous mène jusqu'à La Seyne-sur- Mer, faites un petit crochet jusqu'à la plage des Sablettes, et là, vous pourrez voir ces deux énormes rochers, identiques, qui surplombent la mer.... Témoignage de l'amour de deux frères pour une jolie sirène......