mercredi 15 septembre 2010

LES SIRENES


les sirènes !!! Je suis persuadé que vous pensez qu'elles ne vivent qu'en haute mer !!!!

Eh bien ! Détrompez-vous, il existe bel et bien des sirènes d'eau douce... Si vous saviez comme elles sont belles, ensorcelantes, mais vénéneuses aussi comme leurs soeurs....

Elles n'apparaissent qu'à la lune levée, pour jouer ou vaquer à leurs occupations... Mais, dès la première lueur de l'aube, elles disparaissent dans les brumes du fleuve..

Vous, oui vous qui me lisez, méfiez-vous de ne pas succomber à leur appel, car alors, elles se déchaînent, leurs yeux deviennent rouges comme des braises et leurs dents, eh bien leurs dents s'allongent jusqu'à leur menton et luisent tels des rasoirs...

J'ai connu, dans mon village, un homme qui était pêcheur de son métier. Chaque soir, il allait tendre ses lignes dans le fleuve et venait les lever peu avant l'aube..

Une nuit, alors qu'il allait à son travail comme d'habitude, il entendit près de la rive, des voix de femmes qui riaient, chantaient et bavardaient...

Méfiant, mais intrigué, il s'approcha doucement et resta bouche bée : dans l'eau, près de la rive, des sirènes jouaient, bavardaient et peignaient leurs longs cheveux entre leurs doigts dorés....

Son coeur s'est alors mis à battre plus vite, jamais il n'avait vu de telles merveilles.... Captivé, il était incapable de fuir, se tenant au vent pour ne pas avancer... Soudain, il chancela et fit craquer une branche.

Une jeune sirène sursauta et l'aperçut.

- Venez vite mes soeurs ! Voilà un homme !!!

Aussitôt, elles accoururent, s'assemblèrent et se mirent à chanter une musique ensorcelante.

- Si j'avance, je meurs ! se dit le pêcheur.

Mais.... Il avança, il avança d'un petit pas tout en hurlant d'épouvante autant que de bonheur... Le chant vertigineux semblait emplir le monde.... Et au bord de l'eau..... Il fit un avant-dernier pas.... Il ferma les yeux, se prit la tête à deux mains et resta là, à ne plus rien savoir.... Quand enfin il osa regarder, les lueurs de l'aube apparaissaient et le fleuve allait son cours, comme tous les jours....

Il s'en fut relever ses lignes comme à son habitude, mais ce jour là, il y avait tant de poissons pris, qu'il s'entendit rire et pleurer dans la grisaille du matin....

Jamais il n'avait fait d'aussi bonne pêche, mais il ne garda rien, offrit tout aux gens du village.....

Un peu plus tard, je l'ai vu prendre le chemin qui sort du village... Je ne sais pas où il est allé... Peut-être vers le fleuve ? Peut-être vers la terre ? En tous cas, ce que je sais, c'est qu'au village, on ne l'a jamais revu....

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