jeudi 24 février 2011

LE SECRET DU BONHEUR

Un jour, un enfant demande à son père :

- Dis papa, quel est le secret pour être heureux ?

Alors le père demande à son fils de le suivre. Ils sortent de la maison, le père sur le vieil âne et le fils suivant à pied. Et les gens du village de dire :

- Mais quel mauvais père qui oblige ainsi son fils à aller à pied !!

- Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison, dit le père.

Le lendemain, ils sortent de nouveau, le père ayant installé son fils sur l'âne et lui, marchant à son côté. Les gens du village dirent alors :

- Quel fils indigne, qui ne respecte pas son vieux père et le laisse aller à pied !

- Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison.

Le jour suivant, ils s'installent tous les deux sur l'âne avant de quitter la maison. Les villageois commentèrent en disant :

- Ils ne respectent pas leur bête à la charger ainsi !

- Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison.

Le jour suivant, ils partirent en portant eux-mêmes leurs affaires, l'âne trottinant derrière eux. Cette fois, les gens du village trouvèrent encore à redire :

- Voilà qu'ils portent eux-mêmes leurs bagages maintenant !!!! C'est le monde à l'envers !!

- Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison.

Arrivés à la maison, le père dit à son fils :

- Tu me demandais, l'autre jour, le secret du bonheur. Peu importe ce que tu fais, il y aura toujours quelqu'un pour trouver à y redire. Fais ce qu'il te plaît et tu seras heureux..

vendredi 18 février 2011

LES AMIS


On peut dire que je n'ai jamais eu autant d' amis et connaissances dans ma vie. Ils et elles sont disséminés un peu partout dans le monde et savez-vous que je ne les ai jamais vu ?

OUI.... Ce sont des "amis" virtuels pour employer le mot adéquat. Toutes ces personnes sont des contacts que j'ai par Internet. Et c'est bizarre, je leur en raconte plus qu'à mes proches.

Savez-vous que j'ai une "amie" qui connaît mes problèmes de timidité, alors que dans la famille, je fais le fanfaron et l'on croit que je suis un sacré numéro ? Et l'autre, qui est au courant de mes faiblesses physiques. Ah ! Je suis toujours prêt à rendre service, moi... Mais après, il me faut ingurgiter d'urgence l'anti-truc, l'anti- machin pour essayer de faire passer mes maux et mes douleurs. Et l'autre qui connaît cela, et l'autre ceci...... On rigole bien ensemble, on s'aime bien...

Mais, dans la rue, je baisse le nez et tourne la tête pour ne pas affronter un regard, des fois que le contact passerait, ça ferait une personne de plus à qui mentir...

Peut-on dire que l'on a des "amis", si l'on ne sait même pas s'ils sont sincères ? Rien ne vaut, l'expression d'un regard, l'intonation d'une voix, pour savoir tout de suite si une personne est loyale.

Je ne suis ni isolé, ni sauvage avec toutes ces connaissances, mais mon entourage me trouve trop casanier, pourtant, je sors de chez moi !! Enfin, virtuellement.... Je m'extériorise mondialement, sans quitter ma pièce. Que peut-on en déduire ??? Internet favorise les contacts en nous enfermant dans le cocon d'un univers fictif, devant l'écran d'un ordinateur.

Et vite.... Le matin et le soir, il me faut savoir si mes "amis" vont ou ont passé une agréable journée. Mais si, par malheur, le téléphone se met à vibrer, donc une personne proche, qui me connaît réellement, qui veut me parler, au fond de moi, je râle parce que..... Je ne vais pas pouvoir me connecter......

vendredi 4 février 2011

LES AVENTURES DE LA PETITE SOURIS

Il y avait une fois, une petite souris grise qui vivait dans un champ de blé noir et qui avait bien envie de courir le monde. Elle se mit à trotter ça et là, fourrant son nez pointu dans tous les tas de pierres et sous toutes les touffes d'herbe, et regardant partout de ses petits yeux noirs et brillants.

Tout à coup, elle aperçut dans les feuilles sèches un petit objet rond, brun et lisse. C'était une grosse noisette, si polie et si brillante qu'elle eut envie de l'emporter à la maison et, elle avança sa patte pour la prendre, mais la noisette se mit à rouler. Souricette courut après, mais elle roulait très vite et arriva jusque sous un grand arbre, et là, se glissa sous une des grosses racines.

Souricette enfonça son museau sous la racine et vit un trou rond, avec des escaliers, tout petits, tout petits, qui descendaient dans la terre. La noisette roulait le long des escaliers avec un petit bruit : tap, tap, tap.

Souricette descendit aussi les escaliers. Tap, tap, tap, en bas roulait la noisette, et en bas, tout en bas, descendait Souricette.

La noisette roula jusqu'à une petite porte, qui s'ouvrit immédiatement pour la laisser passer. la petite souris se hâta de pousser la porte qui se referma derrière elle. Souricette se trouva dans une petite chambre et devant elle se tenait le plus drôle de petit bonhomme qu'on pût voir. Il avait un bonnet rouge, une veste rouge, de longs souliers rouges en pointe.

- Vous êtes ma prisonnière, dit-il à la petite souris.

- Et pourquoi ? fit-elle toute effarée.

- Parce que vous avez voulu voler ma jolie noisette.

- Je ne l'ai pas volée, dit Souricette, je l'ai trouvée dans le pré ; elle est à moi.

- Non c'est la mienne, dit le petit homme rouge, et vous le l'aurez pas.

Souricette regarda partout, mais elle ne vit plus la noisette; alors elle pensa à rentrer chez elle, mais la petite porte était fermée et le petit homme rouge avait la clef. Et il dit à la pauvre petite souris :

- Vous serez ma domestique, vous ferez mon lit, vous balayerez ma maison et ferez cuire ma soupe !

Et il ajouta en ricanant :

- Et peut-être que si vous travaillez bien, je vous donnerai la noisette pour salaire !

Ainsi, la petite souris fut la servante du petit homme rouge ; chaque jour, elle faisait le lit, balayait la maison et préparait le repas. Et chaque jour, le petit homme rouge sortait par la petite porte qu'il fermait à clef et ne revenait que le soir. Et quand Souricette lui réclamait son salaire, il répondait en ricanant :

- Plus tard, plus tard, vous n'avez pas assez travaillé !!!

Cela dura longtemps. Un jour, le petit homme, qui était pressé, oublia de fermer la porte à clef. La petite souris s'en aperçut tout de suite, mais elle ne voulut pas partir sans son salaire et elle chercha la noisette partout. Elle regarda dans tous les tiroirs, sous toutes les planches, mais elle ne la vit nulle part. Elle ouvrit une petite porte dans la cheminée, et juste là, dans une sorte de petit placard, se trouvait la noisette.

Souricette la prit dans sa bouche et se sauva. Elle poussa la petite porte, vite,vite, grimpa les petits escaliers, vite, vite, passa à travers le trou sous la racine, et courut jusque chez elle sans s'arrêter. Tout le monde fut bien content de la voir, car on la croyait morte.

Et, comme elle laissait tomber la noisette sur la table, celle-ci s'ouvrit en deux avec un petit clic, comme une boîte !

Et savez-vous ce qu'il y avait dedans ?????

Un tout, tout petit collier en pierres brillantes et si joli !!!! Il était juste assez grand pour une petite souris. Souricette le portait souvent et, quand elle ne le mettait pas, elle le gardait dans la grosse noisette.

Quant au méchant petit homme rouge, eh bien, il ne put jamais retrouver Souricette.... parce qu'il ne savait pas où elle demeurait !!!!