dimanche 21 novembre 2010

LE PETIT POUSSIN


Il y avait une fois un petit poussin qui grattait la terre. A force, il fit un trou et trouva une bourse pleine d'or. A ce moment, un homme passa et lui dit :

- Petit poussin, tu devrais me prêter ta bourse.

- Oh non!!! Tu ne me la rendrais pas.

Mais l'homme jura sur ses grands dieux.

- Je te la rendrai.

D'autorité, il la prit et s'en alla.
Les jours, les semaines, les mois passèrent et l'homme ne rapportait toujours pas la bourse au petit poussin. Enfin, un beau matin, le petit poussin décida de partir la reprendre. Sur le chemin, il rencontra un loup.

- Où vas-tu petit poussin ?

- Je vais chercher la bourse que j'ai prêtée à un homme qui ne me la rapporte pas..

- Veux-tu que je te suive ?

- Ah non ! Tu ne pourrais pas marcher longtemps !

le loup se fâcha.

- Comment ? Moi qui attrape la brebis à la course ? Tu veux rire ???

- Bon, bon, ne te fâche pas, si c'est ton bon plaisir, viens avec moi.

Et ils marchèrent gaillardement. Un peu plus loin, ils rencontrèrent le renard qui leur demanda :

- Où allez-vous de ce bon pas ?

- Nous allons chercher la bourse que j'ai prêtée à un homme qui ne me la rapporte pas.

- Voulez-vous que je vous suive ?

-Ah non ! Tu ne pourrais pas marcher longtemps.

Le renard se fâcha.

-Comment ? Moi qui attrape les poules à la volée ? Tu veux rire ???

- Bon, bon, ne te fâche pas et viens avec nous.

Et ils marchèrent gaillardement. Un peu plus loin, ils se trouvèrent devant un ruisseau qui chantait.

- Où allez-vous de ce bon pas ? leur demanda le ruisseau.

-Nous allons chercher la bourse que j'ai prêtée à un homme qui ne me la rapporte pas.

- Voulez-vous que je vous suive ???

- Ah non !!! Tu ne pourrais pas marcher longtemps !!!

le ruisseau se fâcha.

- Comment ??? Moi qui traverse tout le pays ??? Tu veux te moquer ???

- Bon, bon, viens avec nous.

Et ils marchèrent gaillardement. Un peu plus loin, le loup commença à se plaindre :

- Tu es fatigué Loup ? demanda le petit poussin.

- Oh ! A peine.

- Bon, bon, je l'avais pensé. Mets-toi dans mon ventre, tu pourras te reposer et je te porterai bien.

Un peu plus loin, le renard commença à gémir.

-Tu es fatigué Renard ??

- Oh ! A peine !

- Bon, je l'avais pensé. Mets-toi dans mon ventre, tu pourras te reposer et je te porterai bien.

Un peu plus loin, le ruisseau cessa de chanter.

- Tu es fatigué Ruisseau ?

- Oh ! Si peu !

- Bon, je l'avais pensé. Mets-toi dans mon ventre, tu pourras te reposer et je te porterai bien.

Le petit poussin et son ventre plein arrivèrent à la maison de l'homme qui avait emprunté la bourse et qui ne la rendait pas.

- Toc... toc... toc...

- Qui est là ?

- Le petit poussin qui vient chercher son bien.

L'homme appela son domestique et lui dit :

- Porte le petit poussin avec le coq. Il aura tôt fait de le piquer et de le tuer.

Quand le coq vit le poussin, il chercha à lui crever les yeux, alors, celui-ci cria :

- Renard.... Renard.... Vite, viens à mon secours....

Le renard sortit du ventre du petit poussin et étrangla le coq ; puis il courut sur les poules qu'il croqua toutes sur l'heure. Lorsque le domestique vit le carnage, il dit à son maître :

- Le poussin est dangereux, il ne fallait pas le mettre avec le coq et les poules. Il les a tous mangé.

- Bon, alors mets-le avec les brebis, elles auront bientôt fait de l'écraser.

Quand les brebis virent le petit poussin, elles cherchèrent à le piétiner, alors il cria :

- Loup.... Loup.... Viens à mon secours.

Le loup sortit du ventre du poussin et étrangla les brebis qu'il croqua toutes sur l'heure.

Lorsque le domestique vit le carnage, il dit à son maître :

- Le petit poussin est le démon en personne. Il ne fallait pas le mettre avec les brebis, il les a toutes mangées.

- Bon, je vais le mettre moi-même dans le four et je le ferai rôtir.

Quand le poussin fut dans le four, ses plumes commencèrent à brûler.

- Ruisseau.... Ruisseau.... Viens vite à mon secours.

Le ruisseau sortit du ventre du poussin et inonda le four qui s'éteignit sur l'heure.
Mais, il y avait tant d'eau que l'homme faillit être noyé.

- Arrête, arrête, petit poussin, cria-t-il, je vais te redonner ton bien.

Lorsque le petit poussin eut sa bourse, il s'enfuit à toute vitesse, si vite, que depuis..... eh bien.... je ne l'ai jamais revu.

mercredi 17 novembre 2010

LES PAUVRES GENS TROP ENVIEUX

Des pauvres gens bien malheureux vivaient dans une cabane recouverte de genêts et perdue au milieu des bois. ils étaient trois, le père, la mère et leur petit garçon.

Cette année là, ils n'avaient jamais été aussi démunis. le pain, déjà très rare ailleurs, leur manquait complètement et ils mouraient de faim, ne se nourrissant que de racines de fougères, ce qui est bien mauvais.

Un jour, la mère dit à son petit :

- Va-t'en voir si tu peux trouver quelques morceaux de pain; à toi on te donnera peut-être...

Le petit garçon partit tout aussitôt. En chemin, il rencontra une vieille femme qui l'arrêta et lui dit :

- Où vas-tu mon petit bonhomme ?

-Maman m'a dit d'aller voir si je trouvais quelques morceaux de pain, car nous n'avons plus rien à manger. Nous ne vivons que de racines de fougères.

Alors, la vieille lui dit :

- Reviens chez toi, tu trouveras la moitié d'une tourte de pain.

Rentré chez ses parents, il les trouva mangeant des tranches coupées à une moitié de tourte qui était sur la table. Le petit garçon leur dit qu'il avait rencontré une vieille femme et que c'était elle qui avait envoyé le pain. Le lendemain, n'ayant plus rien pour faire sa soupe, la maman dit à son petit :

- Va-t'en voir si tu trouves encore cette vieille femme et dis-lui que maintenant nous avons bien du pain mais que nous n'avons pas le lard pour faire la soupe.

Le petit garçon partit aussitôt. En chemin, il rencontra la vieille.

- Où vas-tu mon petit bonhomme ?

- Maman m'envoie vous dire que maintenant nous avons bien du pain mais que nous n'avons pas de lard pour faire la soupe.

- Reviens chez toi, tu trouveras une pièce de lard suspendue au fond de la cheminée.

Rentré chez ses parents, il trouva sa mère faisant la soupe avec des morceaux d'un pièce de lard qui pendait au fond de la cheminée. Le surlendemain, la maman dit à son petit :

- Va-t'en voir si tu trouves encore cette vieille et demande lui qui elle est pour pouvoir exaucer nos désirs.

Le petit garçon partit aussitôt. En chemin, il rencontra la vieille.

- Où vas-tu mon petit bonhomme ?

- Maman m'envoie vous demander qui vous êtes pour avoir le pouvoir d' exaucer nos désirs.

- Mon petit, je suis la fée, ta marraine.

Revenu chez ses parents, le petit garçon dit tout heureux :

- C'est la fée, ma marraine.

- Comment est-elle cette fée ?


- Elle a de grandes dents, longues comme le doigt; de grandes oreilles comme celles d'un âne ; de gros yeux comme ceux d'un boeuf; et de longs cheveux blancs qui traînent par terre.

Les parents avaient écouté leur fils avec stupéfaction, mais cela ne les effraya pas. Le lendemain la mère dit :

- Petit, tu vas aller trouver ta marraine. Tu lui diras que nous avons bien du pain et du lard pour faire la soupe mais que nous n'avons rien à boire.

En chemin, il rencontra sa marraine.

- Où vas-tu mon petit bonhomme ?

- Marraine, je viens voir si vous pouvez nous donner à boire.

Rentré chez ses parents, il les vit buvant du vin à grandes pintes. Le lendemain, la mère envoya son fils demander une maison.
Le surlendemain, ce fut du linge, puis des meubles. Ensuite,de l'argent. Puis, une écurie avec des chevaux scellés. Et enfin un château.

Et la marraine donnait, donnait sans se faire prier. Grisée par la réussite, la mère dit encore une fois à son fils :

- Va-t'en demander à ta marraine de couronner roi ton père, reine ta mère et petit prince son filleul.

En chemin, il rencontra sa marraine.

- Où vas-tu mon petit bonhomme ?

- Marraine, je viens voir si vous pouvez faire roi mon père, reine ma mère et petit prince votre filleul.

- Rentre chez toi et tu verras.

Rentré au château de ses parents, le petit garçon vit un..... hibou, c'était son père. Une chouette, c'était sa mère. Alors, il se regarda..... Il était ........ Un petit crapaud.

lundi 15 novembre 2010

LE TERRIBLE GUERRIER

Un beau matin, une petite chenille s'introduisit dans le terrier d'un lièvre tandis qu'il faisait des cabrioles dans une prairie. Elle s'installa le plus commodément dans le coin le plus chaud et le plus sombre et attendit.

Le lièvre revint bientôt, vit les traces sur le sol et comprit qu'un intrus avait pénétré dans sa demeure. Il demanda d'une voix craintive :

- Qui s'est introduit chez moi ?

Quelle ne fut pas sa frayeur d'entendre une voix tonnante lui répondre :

- Je suis un farouche guerrier, fils du chef des guerriers du Pays-qui-n'existe-pas. Je terrasse les rhinocéros et je danse sur le corps des éléphants. Je suis invincible.

Tremblant de peur, le lièvre s'enfuit au plus vite, loin de son terrier, se lamentant sur son misérable sort. Il rencontra sur son chemin le chacal.

- Ami, lui dit-il, voudrais-tu me rendre un service ?

- Bien volontiers, mais de quoi s'agit-il ??

- Viens chez moi et parle à l'animal féroce qui s'est installé dans ma demeure.

Le chacal accepta. Devant l'entrée du terrier, il cria d'une voix forte :

- Qui a osé pénétrer chez mon ami le lièvre ?

La chenille, d'une voix fracassante répondit ;

- Je suis un farouche guerrier, fils du chef des guerriers du Pays-qui-n'existe-pas. Je terrasse les rhinocéros et je danse sur le corps des éléphants. Je suis invincible.

Aussitôt le chacal s'enfuit en balbutiant :

- Je ne puis lutter contre un tel guerrier !!!

Le lièvre, désespéré, s'en fut trouver le léopard et lui conta sa mésaventure..

- Tu sais, mon ami, si ce guerrier peut vaincre le rhinocéros et l'éléphant, il m'écrasera aussi.

Le lièvre se mit alors à la recherche du rhinocéros.

- Un féroce guerrier occupe mon gîte, peux-tu lui parler, toi qui es si fort ???

Le rhinocéros, flatté, se rendit aussitôt jusqu'au terrier du lièvre.

- Qui es-tu, toi qui occupes sans aucun droit la demeure de mon ami le lièvre ?

Et la chenille de répliquer d'une voix tonnante :

- Viens, jeune rhinocéros, je suis un farouche guerrier, je terrasse les rhinocéros et je danse sur le corps des éléphants.

Malgré sa taille, le rhinocéros fut troublé et dit au lièvre :

- Il affirme qu'il peut m'écraser, aussi il me semble préférable de m'en aller.

Le lièvre, de plus en plus désespéré, le regarda d'un oeil éteint, puis , courut chez l'éléphant.

- Ô, éléphant, tu es désormais mon dernier espoir. Viens parler au terrible guerrier qui occupe mon logis. Il prétend vaincre les rhinocéros et danser sur le corps des éléphants.

L'éléphant le regarda du haut de son imposante stature.

- J'aurais aimé te rendre service, mais je n'ai aucune envie que quiconque danse sur mon corps..... Je te salue, ami....

Juste à ce moment, une grenouille passait pas là, et vit le désespoir du lièvre. Elle s'enquit de ce qui lui était arrivé.

- Si tu savais, balbutia le lièvre, mon terrier est occupé par un terrible guerrier, si terrible qu'il peut vaincre le chacal,le léopard, le rhinocéros et même l'éléphant !!

- Mais quel est donc ce valeureux guerrier ??

- Il est le fils du chef des guerriers du Pays-qui-n'existe-pas.

- Eh bien, j'ai grande envie de connaître ce foudre de guerre...

Et la grenouille s'approcha du terrier en criant :

- Qui a osé pénétrer dans la demeure de mon ami le lièvre ????

Et la chenille répondit :

- Le plus valeureux des guerriers. J'ai vaincu tous les animaux, j'ai terrassé les rhinocéros et j'ai dansé sur le corps des éléphants.

La grenouille sauta à l'intérieur du terrier et se dirigea vers le coin d'où venait cette voix tonitruante.

- Enfin, j'ai trouvé un adversaire digne de moi...

Lorsque la chenille la vit arriver, elle fut prise de peur et susurra dans un filet de voix :

- Epargne-moi, grenouille, je ne suis qu'une petite chenille.

Alors, la grenouille la prit et la montra à tous les animaux.

Mais l'aventure était tellement réjouissante, qu'aucun d'eux ne songea à se venger. Et pendant très longtemps, toute la forêt s'amusa fort de cette histoire.

lundi 1 novembre 2010

L' EAU DE LA TERRE

Une grenouille vivait au bord d'un trou rempli d'eau, près d'un ruisseau.

C'était une petite grenouille verte, discrète, ordinaire. Elle avait envie de devenir extraordinaire et réfléchissait au moyen de se faire remarquer. A force d'y penser, elle eut une idée.
Elle se mit à boire l'eau de son trou, à boire, à boire.... Et elle la but jusqu'à la dernière goutte ! Et elle commença à grossir.
Ensuite, elle se mit à boire l'eau du ruisseau, à boire, à boire,... Et elle la but jusqu'à la dernière goutte ! Et elle grossissait de plus en plus. En suivant le lit du ruisseau, elle arriva à la rivière et se mit à boire l'eau de la rivière, à boire, à boire.. Et elle la but jusqu'à la dernière goutte ! Et comme la rivière se jetait dans le fleuve, elle alla près du fleuve et elle se mit à boire l'eau du fleuve, à boire, à boire,.... Et elle la but jusqu'à la dernière goutte ! Et la grenouille gonflait, gonflait !

Comme le fleuve se jetait dans la mer, la grenouille alla jusqu'au bord de la mer, et elle se mit à boire l'eau de la mer, à boire, à boire.... Et elle la but jusqu'à la dernière goutte qui était la dernière goutte de toute la Terre. Son ventre, ses pattes, sa tête étaient gorgées d'eau, et même ses yeux, qui devinrent tout globuleux. La petite grenouille était maintenant extraordinaire, gigantesque ; sa tête touchait le ciel !

Les plantes avaient soif, les animaux avaient soif, les hommes aussi avaient terriblement soif. Alors, tous se réunirent pour trouver le moyen de récupérer l'eau de la Terre.

- Il faut qu'elle ouvre sa large bouche afin que l'eau rejaillisse sur la Terre.

- Si on la fait rire, dit quelqu'un, elle ouvrira la bouche et l'eau débordera !!!!

- Bonne idée, dirent les autres.

Ils préparèrent alors une grande fête et les animaux les plus drôles vinrent du monde entier.... Les hommes firent les clowns, racontèrent des histoires drôles. En les regardant, les animaux oublièrent qu'ils avaient soif et les enfants aussi. Mais, la grenouille ne riait pas, elle ne souriait même pas. Elle restait impassible, immobile. Les singes firent des acrobaties, des grimaces, dansèrent, firent les pitres. Mais, la grenouille ne bougeait pas, ne riait pas, ne faisait même pas l'esquisse d'un sourire.

Tous étaient épuisés, assoiffés, quand, arriva une petite créature insignifiante, un petit ver de terre qui s'approcha de la grenouille. Il se mit à se tortiller, à onduler. La grenouille le regarda, étonnée. Le petit ver se démena tant qu'il put. Il fit une minuscule grimace et.... La grenouille éclata de rire, un rire énorme qui fit trembler tout son corps ! Elle ne pouvait plus s'arrêter de rire et les eaux débordèrent de sa bouche grande ouverte. L'eau se répandit sur toute la Terre et la grenouille rapetissa, rapetissa.

La vie put recommencer et la grenouille reprit sa taille normale. Elle garda juste ses gros yeux globuleux.... En souvenir de cette aventure