vendredi 30 octobre 2009

LES AVENTURES DE MAMADOU




Mamadou est un petit garçon haut comme trois pommes, ses cheveux sont frisés, ses yeux sont noirs et quand il sourit, on voit ses dents toutes blanches. Il est gentil, serviable mais il a un problème : il est très "tête en l'air". Un matin sa maman l'envoie chercher une aiguille pour coudre ses habits et lui dit :

-"Fais bien attention, ne perds pas l'aiguille sur le chemin du retour !"

-"Y a pas de problème, je ferai bien attention."

Sur le chemin du retour, Mamadou rencontre un jeune garçon qui porte un sac de riz. Comme il a peur de perdre l'aiguille, il lui demande s'il peut glisser son aiguille dans le sac, pour la récupérer à la maison. Quand ils arrivent au village, Mamadou veut reprendre l'aiguille, mais hélas ! Impossible de remettre la main dessus, elle est perdue au milieu des milliers de grains de riz. Il rentre à la maison et raconte son histoire à sa maman.

-"Mais ! Mamadou ! Voyons ! La prochaine fois, accroche l'aiguille à la manche de ta chemise, et tu ne la perdras pas !"

-"D' accord maman, y a pas de problème, je m'en souviendrai la prochaine fois !"

Quelques jours plus tard, la maman demande à Mamadou d'acheter du beurre au marché. Elle lui dit de bien faire attention.

-"Y a pas de problème, je ferai bien attention."

Et comme Mamdou écoute toujours les conseils de sa maman, il met le beurre dans la manche de sa chemise pour ne pas le perdre. Mais voilà ! En Afrique, il fait très chaud et Mamadou arrive chez lui avec du beurre tout fondu et des taches de graisse sur sa chemise.

-"Mais Mamadou, ! Je t'avais dit de bien faire attention ! Le beurre, on ne le transporte pas dans la manche d'une chemise ! On le met dans un pot de terre que l'on ferme bien et que l'on trempe dans l'eau fraîche du marigot, ou du puits, comme ça il ne fond pas sur le chemin du retour !"

-"D'accord, maman, y a pas de problème, je m'en souviendrai la prochaine fois....."

Quelques mois plus tard, Mamadou part dans la grande famille. Ses oncles lui donnent un petit chien car ils savent que sa maman les aime beaucoup. Comme Mamadou a une mémoire d'éléphant et qu'il écoute toujours les conseils de sa maman, il met le chiot dans le pot, le ferme bien et le trempe dans l'eau du marigot sur le chemin du retour. Arrivé chez lui, sa maman lui demande ce qu'il a dans ce pot.
Elle l'ouvre et découvre le petit chiot tout tremblant.

-"Mais Mamadou! Regarde ce pauvre chien ! Pour amener un chien, tu dois accrocher une corde à son cou puis tu prends l'autre bout et tu reviens à la maison !"

-"D'accord maman, y a pas de problème, je m'en souviendrai la prochaine fois."

Quelques jours plus tard, c'est la grande fête du village. Toutes les femmes préparent de délicieux plats et la maman envoie Mamadou au marché, chercher un gigot. Mamadou qui a une mémoire d'éléphant, et qui écoute toujours les conseils de sa maman, prend le gigot, l'attache au bout d'une corde, prend l'autre bout et rentre chez lui. Bizarrement, il n'arrive pas seul à la maison, tous les chiens du village l'ont suivi et quand il rentre dans sa case, un bout d'os traine au bout de la corde.

L'histoire ne nous dit pas comment Mamadou fut reçu par sa maman et quels conseils elle a pu lui donner ce jour là. Ce qui est sûr, c'est que Mamadou écoute bien ses conseils, qu'il a une mémoire d'éléphant, mais que parfois il ferai bien de réfléchir un peu.............

dimanche 11 octobre 2009

POURQUOI LES CONIFERES RESTENT VERTS


Il y a très longtemps, dans les forêts du Grand Nord, vivait un jeune merle. Pendant l'été, il avait bien grandi et était devenu fort et robuste.

La veille du départ pour le sud, lors du dernier vol d'entrainement, un grand héron heurta le jeune merle de plein fouet. Sonné par le coup, il tomba comme une feuille d'automne. Son aile le faisait souffrir et pendait bizarrement.

-"Ton aile est cassée" lui dirent les vieux merles.

-"Tu ne pourras pas nous accompagner demain, car tu te noierais à coup sûr dans la mer. Tu vas être obligé de rester ici et d'y passer l'hiver. Il faut te trouver un abri dans la forêt. Au printemps, nous reviendrons te chercher."

Le lendemain, il regarda tristement tous ses amis s'envoler vers l' Afrique. Le coeur gros, et les plumes tristes, il se mit à la recherche d'un abri. Mais où trouver un coin pour passer l'hiver dans cette grande forêt ?
Il rencontra un vieux chêne imposant.

-"Dites-moi, Monsieur le Chêne, je me suis cassé une aile et je ne peux donc pas partir pour les régions chaudes. Pourrais-je, juste pour cet hiver construire un nid entre vos grandes branches pour me protéger du froid ?"

-"Certainement pas ! Il n'en est pas question ! Cherche un autre arbre. Si tu as faim cet hiver, tu mangeras tous mes glands et je deviendrais un chêne sans glands. Les autres vont se moquer de moi."

Le jeune merle partit à la recherche d'un autre arbre. Bientôt, il arriva près d'un magnifique bouleau. Il paraissait tellement accueillant, tellement beau et gentil que le merle osa lui adresser la parole.

-"Dites-moi, Monsieur le Bouleau, m'autoriseriez-vous à trouver refuge entre vos branches contre le vent du Nord ? Mon aile est cassée et je dois trouver un abri pour cet hiver, sinon je vais mourir gelé. Lorsque le printemps reviendra, je chercherai un autre abri."

-"N'es-tu pas un peu fou ? Dit le bouleau d'un air méprisant, garder mes propres feuilles me donne assez de travail, j'ai besoin de toutes mes branches. Je ne peux en sacrifier une seule pour te protéger. Cherche quelqu'un d'autre !"

Au détour d'un sentier, le jeune merle aperçut un joli saule aux branches flexibles. Sûr que celui-ci allait lui accorder sa protection...

-"Monsieur le Saule, puis-je nicher pour cet hiver entre vos branches ? Je me suis cassé une aile et je ne peux m'envoler vers l' Afrique avec les autres. Me le permettez-vous ? Je vous en prie !!"

-"Je suis désolé, mais je ne te connais pas. Qui me dit que tu ne vas pas creuser des trous dans mes branches, comme les pies, et que tu ne mangeras pas mes feuilles ? Peut-être qu'un autre arbre acceptera de prendre un étranger sous sa protection !"

Fatigué, le merle s'éloigna , bien décidé à ne plus demander protection à personne. De toute façon personne ne voulait l'aider. Il erra dans les bois pendant des jours, tous les arbres prévenus par le chêne, le bouleau et le saule détournaient la tête à son approche.

Un jour, le merle arriva dans une clairière où se tenaient 3 arbres les uns à côté des autres : un sapin, un pin et un genévrier.

-"Où vas-tu ?" Demanda le grand pin étonné. Tu devrais être parti pour le sud. Si tu ne pars pas très vite, tu vas geler ici !"

-"Je sais bien, mais je me suis cassé une aile. Je cherche désespérément un abri, mais personne n'a de place pour moi."

-"Si tu veux, tu peux rester auprès de nous, dit le grand pin. Construis ton nid entre mes branches. Je suis assez grand et fort pour te protéger contre tout danger."

-"Mes branches sont assez touffues pour arrêter le vent du Nord, dit le sapin. Fais ton nid dans ses branches les plus épaisses, mais reste bien près de moi, de cette façon tu ne sentiras pas le vent."

-"Quant à moi, tu pourras te nourrir de mes baies tout l'hiver." Ajouta le genévrier.

Le merle était heureux et chaque jour il chantait pour ses nouveaux amis.
Bientôt le vent du Nord arriva. Il souffla sur les feuilles du chêne et les fit tourbillonner jusqu'à ce qu'elles forment un tapis sur le sol. Puis, le vent tourna autour du bouleau et du saule , comme une toupie et chassa toutes leurs feuilles une à une.

Ensuite, il arriva près du pin , du sapin et du genévrier.

-"Ah ! Encore des arbres verts !" Dit le vent en poussant des cris de joie.

-"STOP !" retentit soudain une voix forte. C'était le roi Hiver.

-"Laisse ces trois arbres tranquilles, ils ont aidé un jeune merle qui demandait de l'aide. Comme récompense, Ils pourront rester verts pour toujours."

Le vent du Nord jeta un coup d'oeil à travers les branches du pin et vit le petit merle à l'abri dans son nid douillet.

-"Vous avez raison, je vais les laisser en paix."

Voilà pourquoi, depuis ce jour, tous les pins, sapins et genévriers restent aussi verts l'été que l'hiver !!!

samedi 10 octobre 2009

COMMENT LE CIEL EST DEVENU GRAND


C'était il y a longtemps, lorsque le ciel était trop bas.

Il était si bas, qu'il n'y avait pas de place pour les nuages

Il était si bas, que les arbres ne pouvaient pas pousser et que les oiseaux ne pouvaient pas voler. S'ils essayaient, ils se cognaient aux arbres et aux nuages.

Les adultes ne pouvaient pas se tenir debout, ils devaient marcher courbés en regardant leurs pieds et ils ne voyaient pas où ils allaient.

Les enfants ne connaissaient pas ce problème, ils étaient petits, ils pouvaient se lever, aussi droits qu'ils le souhaitaient. Ils savaient, par contre, qu'un jour, ils deviendraient des adultes et qu'ils devraient marcher penchés en regardant leurs pieds.....A moins que.....Quelque chose ne se passe.

Un soir, tous les enfants se réunissent, et décident de relever le ciel. Les adultes, qui rient sous cape, les voient lever de longs poteaux vers le ciel. 1. .2. .3. 4......Un cri énorme retentit ! Mais.....Rien ne se passe.

Le lendemain, ils essayent avec des poteaux plus longs. 1. 2. 3. 4.....Un cri énorme retentit ! Mais....Rien ne se passe.

Le soir suivant, ils essayent encore. Ils prennent des poteaux encore plus longs. 1. 2. 3. 4.....Un cri retentit ! Mais....Rien ne se passe.

Le quatrième soir, ils ont trouvé de très, très longs poteaux, les plus longs qu'ils pouvaient trouver. 1. 2. 3. 4......Un cri énorme retentit ! Et.....Le ciel s'est soulevé.

Depuis ce jour, le ciel est à sa place. Les arbres peuvent pousser, les oiseaux voler. Les nuages ont de la place pour aller et venir et les hommes peuvent se tenir droits en regardant le ciel.

Mais le plus merveilleux, c'est quand le soleil s'est couché et qu'il a commencé à faire sombre, le ciel, troué par les poteaux des enfants, s'est mis à scintiller. Dans chaque trou, il y avait une étoile.

La prochaine fois que vous regarderez le ciel..........Vous saurez, que c'est grâce aux enfants que vous pouvez admirer, maintenant, un tel spectacle......

lundi 5 octobre 2009

LE CHAT ET LE GRELOT




Tout le monde le sait, depuis que le monde est monde, les chats se régalent de rats et de souris.

Un beau jour, il y a longtemps, tous les rats et les souris d'une ferme se réunirent pour parler de cet inquiétant problème.
Ce fut, bien sûr, le chef des rats qui prit la parole :

-"Frères rats, cousines souris, l' heure est grave. Il nous est impossible de nous promener tranquillement sans qu' un matou nous saute dessus. Cela ne peut plus durer ! Nous devons trouver un moyen de nous débarrasser de ces chats de malheur. Une bonne fois pour toute !"

L'assemblée applaudit à tout rompre. Oui, mais voilà ! Personne n'avait la moindre idée de la manière dont on pouvait se débarrasser des mistigris. Rats et souris restèrent longtemps à se gratter les moustaches. Soudain, on entendit une toute petite voix : Celle d'un tout jeune souriceau :

-"Je crois savoir ce que l'on pourrait faire !"

Tout le monde se mit à rire. Le chef des rats demanda le silence :

-"Parle sans crainte. C'est parfois des plus petites cervelles que sortent les idées les plus intéressantes."

Le souriceau se racla la gorge et dit :

-"Une chose est sûre, nous n'arriverons jamais à nous débarrasser des chats. Tout irait mieux si nous pouvions les entendre arriver. Sur leurs pattes de velours, ils font moins de bruit que le vent. Il faut donc trouver le moyen d'entendre leur présence, de façon à pouvoir nous cacher rapidement. Si nous pouvions faire avaler une clochette à un chat, il ne pourrait plus nous croquer par surprise."

La foule applaudit de toutes ses pattes. Le souriceau poursuivit son idée :

-"Il faut donc préparer un plat appétissant et y glisser un grelot."

Aussitôt dit, aussitôt fait. Les rats ramenèrent de beaux morceaux de viande du garde-manger des fermiers. Ils les disposèrent dans un plat et dissimulèrent un grelot au milieu.

Un matou alléché par l'odeur, pénétra dans la grange et se rua sur ce repas inespéré.
Il mangea, mangea, mangea à s'en faire éclater le ventre.

Pendant quelques jours, toutes les souris et tous les rats de la ferme connurent un bonheur sans limite.

Dès que le grelot tintait, ils filaient se mettre à l'abri et ne montraient le bout de leurs moustaches qu'une fois le silence revenu.

Hélas! Un matin, notre matou fut pris d'un hoquet terrible et ce qui devait arriver arriva. Il recracha la clochette.
Rats et souris reprirent leur triste vie et recommencèrent à avoir peur de leur ombre.

Depuis ce jour, les chats reniflent leur nourriture avant de passer à table. Et, pour s'assurer qu'ils ne vont pas tintinnabuler, ils se secouent dès leur repas terminé !!!

samedi 3 octobre 2009

Vanille, la petite fée gourmande



La baguette magique de Vanille, ne marche plus très bien,elle fait n'importe quoi, elle change les princesses en dragons ou les melons en chaussons.

Vanille décide d'en acheter une autre au magasin des fées. Il y en a tellement que Vanille n'arrive pas à se décider : des baguettes en or, en plastique, des baguettes à musique, en poil de chameau et même en pâte à modeler.

Enfin, elle en trouve une.....En sucre, qu'elle paye avec quelques étoiles.

Sur le chemin du retour, Vanille voit un petit oiseau bleu couché dans l'herbe.

-"Que fais-tu là ?"

L'oiseau lui montre son aile cassée.

-"Je vais m'occuper de toi." Lui dit Vanille, toute contente d'essayer sa nouvelle baguette magique.

Elle commence par la mordiller un petit peu, pour réfléchir, puis, la trouvant délicieuse, elle en croque un morceau. Se souvenant enfin de la formule magique, elle s'écrie :

-"Patali, Patalère, envole-toi en l'air !"

Aussitôt, l'oiseau s'envole.

Un peu plus loin, Vanille voit un hérisson qui gigote sur le dos.

-"Pourquoi es-tu à l'envers ?"

-"J'ai voulu faire une galipette et mes piquants se sont plantés dans l'herbe !"

La petite fée réfléchit tout en suçant sa baguette. Miam ! Ce petit goût sucré!!!!!
Elle en croque encore un morceau, qu'elle mange de bon coeur ! Puis, elle se penche sur le hérisson et récite les paroles magiques :

-"Patati , Patata, sur tes pattes remets-toi!"

Et le hérisson se retrouve à l'endroit. Après quoi, Vanille se dit qu'un bout de sucre lui ferait du bien.....Et de sa baguette, il ne reste plus rien !!

Soudain, un renard surgit d'un buisson et il a très faim.

-"Une petite fée, voilà qui serait très bien pour mon déjeuner!" se dit-il.

-"Si tu t'approches, je te transforme en petite fourmi de rien du tout !" dit Vanille.

Et elle prononce la formule :

-"Minus, minuscule devient tout riquiqui!"

Mais rien ne se passe car Vanille n'a plus de baguette magique....Elle a tout mangé !!!

Soudain une petite voix dit :

-"Renard, c'est moi que tu devrais croquer, je suis bien meilleur qu'une petite fée !"

C'était un petit lapin que Vanille avait un jour, sauvé. Le renard essaye de l'attraper, mais au moment où il bondit, le petit oiseau bleu vient se percher sur son museau pour lui cacher les yeux avec ses ailes.

Le renard trébuche, tombe en arrière.....Sur le hérisson qui lui pique le derrière.

-"Aïe ! Ouille ! Cette petite fée est une sorcière. Vite ! Filons !" Hurle le renard.

Vanille est sauvée. Pour remercier ses trois amis, elle les invite à goûter.

Elle dresse une belle table dans son jardin et choisit pour chacun ce qui lui fait plaisir : Des carottes pour le lapin, des petits pains pour l'oiseau bleu et un grand bol de vermisseaux pour le hérisson. Quant à Vanille, elle , elle a une grosse barbe à papa, une mousse au chocolat et de la crème à la framboise....

Le lendemain, Vanille est retournée au magasin des fées acheter une autre baguette magique. Cette fois , elle en a pris une en bois...C'est plus sûr....

Avec, peut-être autour...........Voyons...........Une couche de confiture!!!!